L’œuvre d’art de l’artiste plasticienne mauritanienne Khadijetou Mint Ismaël intitulée « particularité » fait désormais parti de la riche collection du Musée National de la Chine à Pékin. Le tableau qui reflète l’attachement des sahariens que nous sommes à notre religion et à nos traditions, a été offert par l’Office National des musées de Mauritanie à son homologue chinois lors du dernier voyage dans ce pays de Madame la ministre de la Culture et du directeur du Musée National pendant l’exposition du monde arabe le mois dernier.
L’originalité du travail de l’artiste a été reconnue d’où son accrochage dans ce temple de la Culture universelle où « nul n’entre s’il n’est pétri de talents».Cette consécration doit être un motif de fierté pour la Mauritanie, preuve que notre génie créateur est compétitif à l’échelle planétaire.
Entre Khadijetou Mint Ismaël et le désert il existe une étonnante complicité.
Sa dernière exposition individuelle remonte en févier – mars 2009 au Centre culturel français. Fidèle à son inspiration, ses œuvres transportent le visiteur dans l’univers du désert. Hommes et femmes, adultes et enfants sont peints dans leurs faits et gestes avec leurs outils et leurs animaux dans un environnement dont ils ont dompté la nature hostile.
Ses trente tableaux avaient exprimé alors avec panace l’idée de cette artiste au talent confirmé. Ils s’appellent, la Porte de l’histoire, la Tombe sacrée, Pouvoir et Séduction, sous la Tente, Durs labeurs, Thé à la mauritanienne, Coiffures traditionnelles, Pause autour d’un thé, la Femme et les affaires, à la Quête du savoir, Décoration, le chamelier, les Perles anciennes, au Crépuscule, le Guérisseur, le Cavalier, Palanquins des nomades, Essigue, artisanat, Sédentarisation, la Fête à la brousse, Belle et simple la vie, la Grâce voilée, Hospitalité, Point d’eau, Grosse à tout prix, Concertation autour d’un thé, le Forgeron…
Qui est ce qui, mieux que ceux- là, pourrait rendre compte de la vie et de la civilisation dans le désert. La symbolique du thé, les critères de beautés, les inters -influences entre individus, les pratiques quotidiennes, l’essence de l’être, les sentiments, la philosophie de l’existant… Dans l’œuvre de Mint Ismaël, il y a une logique. Le désert est son fil conducteur. Déjà, en 2005, lors de sa première exposition au Centre culturel marocain, on avait décelé un certain talent et une certaine rigueur dans sa manière de soulever ses thèmes et de montrer les réalités de ce »grand océan de sables » qu’est le désert. Dans la même année elle confirme à la Fondation Mokhtar Ould Daddah en intitulant son expo » les secrets du désert « . Désormais, il n’y avait plus l’ombre d’un doute, une artiste était née, avec la vision et la hantise d’extérioriser ses sensations profondes interconnectées les unes aux autres. Son premier passage au Centre culturel français en 2007 ne fait qu’élargir son champ d’action et faire connaître son œuvre unique en son genre dans le pays. En novembre de la même année, elle remporte haut la main le troisième prix du concours » Meilleures œuvres artistiques « , organisé par la direction nationale des arts et cultures. Une consécration pour cette mère très proche de sa famille malgré son » dur labeur » d’artiste. Née en 1967 à Boutilimit à 150 Km à l’est de Nouakchott, Khadijetou Mint Ismaël a commencé à peindre en fin 1999. En 2009, elle fait partie des plasticiens les plus reconnus du pays. Calme, toujours souriante et réservée, cette femme de caractère force l’estime. A l’occasion de la fête internationale de la femme du 08 mars, elle a participé à une exposition collective d’artistes femmes avec Aicha Fall et Amy Sow, ses consoeurs du métier. Tout comme elle a fait parti des artistes qui avaient exposé le 07 juin dernier à la Banque Nationale de Mauritanie où son œuvre qui séjourne actuellement dans l’Empire du Milieu avait attiré beaucoup de sympathies.
Thiaski 
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